Introduction

“Je n’aime pas beaucoup mon prénom.” Ce sont les premiers mots qui s’affichent sur l’écran en face de Marie-Pierre. J’éclate de rire et lui confie aussitôt : “Moi non plus !!” Marie-Pierre a un grand sourire et nous papotons comme deux amies. La seule différence est que Marie-Pierre me parle sur son écran, grâce à son regard dirigé sur les lettres. Marie ne peut plus bouger. Elle a une SLA (maladie de Charcot) et est complètement paralysée. Seuls ses yeux lui permettent d’échanger avec son entourage et elle le fait avec beaucoup d’humour

Au fond de moi, en la regardant et en échangeant avec elle, mon cœur se serre et je me dis que cet échange est possible grâce aux progrès de l’IA dans le domaine des robots au service des personnes comme Marie qui sont emprisonnées dans leur corps mais libres dans leur tête. Pourquoi, me direz-vous, commencer par là ?

Chacun de nous a sa propre perception de cette avancée technologique qu’est l’IA , certains la voient comme une menace, d’autres comme une opportunité. Mais comment savoir si elle est vraiment utile ? Comment savoir si elle peut améliorer la vie des personnes comme Marie-Pierre ?

Pour répondre à cette question, il faut d’abord se poser une question personnelle : qu’est-ce que ça change pour moi ? Avant de se demander ce que ça peut changer dans le monde.

Cette prise de conscience m’a incité à me lancer dans l’aventure de Theolex, non pas dans le but de changer le monde, mais de continuer à me transformer afin d’observer les changements qui s’opèrent dans le monde.

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Je l’ai dit à Marie-Pierre. Je ne suis pas fan de mon prénom . Je crois que mon père l’a choisi en hommage à Martine Carol, une actrice célèbre à l’époque. Ma mère a fini par abandonner et a accepté de donner ce prénom à sa troisième fille.

J’ai bien entendu reçu tous les livres de Martine et tous les commentaires à propos de ses aventures si familières.

Alors aujourd’hui, à charge de revanche , j’ai décidé de dédier ce recueil à Martine sous le nom de « Martine et la start up » ,  à tous ceux qui ont permis cette magnifique aventure et que je vous présenterai au fil de mon histoire

Pourquoi une start-up ? N’est-ce pas réservé de préférence aux hommes, plutôt jeunes et pleins d’avenir ? Je ne cochais aucune de ces cases : femme en fin de carrière ayant travaillé plus de 30 ans au sein d’une seule et même entreprise, une grande banque et à ce titre, salariée privilégiée du secteur privé. Aucune ressemblance avec tous ces jeunes talents sans argent et sans emploi fixe cherchant une porte de sortie par l’entrepreneuriat ?

Pourtanat, j’ai décidé de faire fi des stéréotypes et des préjugés, et de me lancer dans cette aventure audacieuse. Je savais que le chemin serait semé d’obstacles, mais je croyais en ma capacité à les surmonter et à réussir.

C’est ainsi que notre start-up, Theolex, est née. Une histoire singulière qui prouve que l’entrepreneuriat n’est pas une question d’âge, de genre ou de situation professionnelle, mais plutôt une question de passion, de détermination et de volonté de se surpasser.

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